Des femmes constatent parfois une sensation d’instabilité pelvienne qui persiste longtemps après la naissance. Malgré le suivi médical classique, certains inconforts post-partum résistent aux approches habituelles. C’est dans ce contexte que des pratiques traditionnelles refont surface, suscitant l’intérêt de nouvelles générations.
La technique du resserrage du bassin ne date pas d’hier. Elle repose sur des gestes transmis à travers les générations. Aujourd’hui, des praticiens formés observent des bénéfices concrets : récupération physique améliorée, regain d’énergie, sentiment de mieux-être global après l’accouchement. Les femmes qui s’y tournent cherchent souvent un soutien différent, complémentaire au suivi médical classique.
Le soin Rebozo, une tradition ancestrale au service des jeunes mamans
Le soin rebozo s’enracine au Mexique, où il accompagne chaque étape clé de la vie des femmes. Ce rituel rebozo, transmis de génération en génération, s’appuie sur une écharpe tissée qui porte le même nom. Le rebozo, solide et souple à la fois, s’utilise aussi bien pour porter un bébé que pour soutenir le ventre pendant la grossesse. Mais c’est après la naissance que son usage séduit particulièrement, et la pratique s’étend aujourd’hui bien au-delà du Mexique : France, Europe, Japon…
Au cœur de ce soin, le resserrage du bassin crée un temps de contenance, à la fois physique et émotionnelle. Le geste, transmis de femme à femme, s’adresse aux femmes enceintes, à celles qui viennent d’accoucher, et même à d’autres moments forts : ménopause, douleurs menstruelles, ruptures, période de deuil. Le soin rituel se distingue par sa vision globale, liant le corps et l’esprit.
Concrètement, le protocole s’articule en plusieurs temps : massage, enveloppement, sudation puis resserrage du corps à sept endroits précis. Grâce au rebozo, la personne est contenue, enveloppée, soutenue, l’idée étant de retrouver l’intégrité du bassin, d’apaiser les tensions, d’accélérer la récupération. Les praticiennes adaptent leur geste au vécu de chaque femme, que l’accouchement ait été par voie basse ou par césarienne, toujours en tenant compte de l’état de cicatrisation.
En France, l’intérêt pour le soin rebozo ne cesse de croître. On le retrouve dans certains cabinets, auprès de sages-femmes ou de spécialistes. Ce rituel séduit par sa douceur et par l’accompagnement unique qu’il offre aux femmes dans des périodes charnières de leur vie.
Pourquoi le resserrage du bassin après l’accouchement fait toute la différence
Le resserrage du bassin occupe une place de choix dans le post-partum. Après la naissance, le bassin reste souvent vulnérable : il subit des contraintes mécaniques, une certaine laxité. Le soin rebozo apporte une réponse très concrète à ce déséquilibre, avec un soulagement physique parfois immédiat, et une sensation de recentrage. Beaucoup de femmes parlent d’un corps qui retrouve sa cohérence, plus ancré, moins douloureux.
Mais l’effet du rituel dépasse le cadre corporel. Il agit aussi sur l’émotionnel. Le resserrage permet de se sentir rassemblée, de renouer avec soi-même, ce qui manque parfois après un accouchement éprouvant. De nombreuses jeunes mamans y trouvent une forme d’apaisement, le sentiment de pouvoir enfin se réapproprier leur espace intérieur.
Voici quelques bénéfices régulièrement évoqués :
- Réduction des douleurs : tensions ligamentaires, inconfort pelvien ou douleurs lombaires diminuent souvent après la séance.
- Prévention de la descente d’organe : le soin peut contribuer à la remise en place des organes pelviens, aidant au processus de récupération du périnée.
- Adaptabilité : même après une césarienne, le resserrage reste envisageable, sous réserve d’un temps de cicatrisation suffisant.
Ce qui distingue le soin rebozo, c’est la combinaison d’une technique précise et d’une attention au vécu unique de chaque femme. Ce n’est ni un massage classique, ni une simple manœuvre : c’est un temps ritualisé, chargé de sens, qui accompagne la mère dans la réappropriation de son corps après l’accouchement.
Combien de temps faut-il pour ressentir les bienfaits du soin Rebozo ?
Le soin rebozo privilégie la durée et l’enracinement, loin des solutions rapides. Les effets, eux, varient d’une femme à l’autre : chaque vécu d’accouchement, chaque histoire corporelle et émotionnelle façonne la façon dont le rituel sera ressenti. Ce soin rituel s’étale généralement sur 2h30 à 3h, incluant un massage à quatre mains, une phase de sudation (hammam, bain chaud…) et le resserrage du corps en plusieurs points de la tête aux pieds.
Beaucoup de femmes repartent déjà différentes à la fin de la séance, avec un sentiment de recentrage et de détente profonde. D’autres constatent une évolution plus progressive, qui s’installe sur plusieurs jours. Le corps, parfois mis à rude épreuve par la grossesse ou l’accouchement, retrouve petit à petit sa stabilité et une nouvelle cohérence. Côté émotions, libération, apaisement, sentiment d’ancrage ou d’unité peuvent survenir au fil des jours, ou dès la fin du soin.
Les effets du rituel se manifestent notamment de cette façon :
- Le corps est soutenu : tensions relâchées, dos soulagé, bassin mieux positionné.
- L’équilibre émotionnel se reconstruit, la confiance dans ce nouveau corps s’installe peu à peu.
Le soin rebozo ne remplace pas la rééducation périnéale ni le suivi médical, mais il apporte une dimension supplémentaire pour vivre le post-partum plus sereinement.
Bien choisir son praticien pour vivre pleinement ce rituel post-natal
En France, le soin rebozo est proposé par des professionnelles aux parcours variés : doulas, sages-femmes, ostéopathes ou praticiennes spécifiquement formées à ce rituel mexicain. Le choix du praticien a toute son importance : il détermine la qualité de l’accompagnement, la sécurité et l’authenticité de l’expérience.
Pour s’assurer d’un accompagnement adapté, il vaut mieux se tourner vers des praticiennes ayant suivi une formation sérieuse, capables d’ajuster leur geste selon le vécu, le type d’accouchement (voie basse, césarienne…), l’état de santé global. L’entretien préalable a son utilité : il permet d’exposer ses attentes, d’évaluer l’écoute, le respect, la capacité à s’adapter au rythme de chaque femme. La relation de confiance s’avère aussi précieuse que la technique du resserrage elle-même.
En France, des structures telles que Maison-né Paris ou le Cabinet B Toulouse offrent ce type d’accompagnement, parfois enrichi de l’expertise de praticiennes comme Antoinette Gueritaine, ostéopathe reconnue. Le soin se déroule en cabinet ou à domicile, selon les besoins et les possibilités de déplacement après l’accouchement.
Avant de se lancer, il est judicieux de vérifier certains points :
- L’expérience de la praticienne et la qualité de sa formation.
- La possibilité d’un premier échange pour poser toutes les questions et exprimer d’éventuelles réserves.
- Les avis de patientes ainsi que les recommandations issues de réseaux professionnels spécialisés.
Le soin rebozo post-natal exige à la fois de l’écoute, de la délicatesse et une grande précision technique : la qualité relationnelle du praticien compte tout autant que son savoir-faire manuel.


